Plus que jamais dans ce monde incertain, dans ce monde de l’entreprise enclin au changement et dans la transformation des métiers, la reconnaissance est et sera un des enjeux humains les plus importants pour l’avenir.
Souvent évoquée comme un sujet central de l’épanouissement professionnel, comme une constante à atteindre dans la quête de sens, la reconnaissance se veut également un pilier des attentes managériales et un des facteurs explicatifs dans les volontés de quitter une entreprise ou changer de voie.
Pourtant elle n’est pas nouvelle et propre à l’entreprise.
Fondement de l’identité
La reconnaissance est d’abord identitaire et trouve son fondement dès l’enfance.
Qui n’a jamais espéré une reconnaissance de la part de la maîtresse ou du professeur ? Qui n’a jamais attendu d’être valorisé par ses parents pour une bonne note (ou chercher à en obtenir une dans ce but) ? Qui n’a jamais agit pour plaire aux copines et aux copains à la récré ?
« Conditionnés » dès notre plus jeune âge, la reconnaissance s’est imposée comme un socle de construction de nos identités.
Il est logique qu’il en soit de même dans notre construction professionnelle.
Si on exclut le besoin de reconnaissance pour combler des vides et remplir l’estime de soi, failles et blessures personnelles qui trouvent d’autres causes explicatives et ne peuvent pas se résoudre par le travail, être reconnu en entreprise révèle de 2 notions.
Se sentir et se savoir utile dans ses missions, ses actions, ses décisions et avoir une part de responsabilité : une valorisation des compétences et connaissances. Mais aussi se sentir apprécié et reconnu humainement pour ce que l’on est : notre personnalité, notre caractère, nos qualités personnelles et la manière dont on exprime cela d’un point de vue indépendant et dans la vie collective.
Reconnaissance et engagement
En lisant les différentes études et sondages sur le sujet, on se rend compte de la forte corrélation entre implication et reconnaissance : un manque de valorisation entraîne une baisse de motivation et d’implication et pire un défaut d’engagement des collaborateurs.
C’est en cela que la reconnaissance sera demain l’enjeu de la construction de l’identité de l’entreprise et de ses équipes.
Les entreprises qui sauront garder leurs talents et faire qu’ils s’engagent avec passion, détermination et dans la durée seront celles qui mettront en valeur les compétences et leurs personnalités.
Bien entendu, le besoin de reconnaissance est propre à chacun avec des attentes différentes (salaire, avantages, communication, mode de management, autonomie…etc) mais une culture d’entreprise ancrant la reconnaissance comme l’un de ses piliers sera gagnante.
L’engagement ne se décrète pas, il se construit et se travaille au quotidien.
Travailler sur l’art du feedback avec des signes de reconnaissance réguliers et positifs qu’ils soient conditionnels (sur le comportement et les compétences) et inconditionnels (sur la personne et son savoir-être).
Mais aussi ne pas reconnaître uniquement l’atteinte d’un résultat demandé mais valoriser tout le chemin parcouru pour y arriver.
Ce qui permet une autre approche du management porté sur la responsabilisation, l’autonomie personnelle et le développement de compétences.
Une nouvelle approche ou une renaissance de la reconnaissance