Télétravail. Un des mots clés au centre des attentions et conversations depuis 2 mois.
Longtemps demandé par les salariés et vilipendé par les employeurs, il s’est invité au cœur de l’organisation du travail au cours de cette crise. Auparavant il se faisait sur la base du volontariat et après de longues négociations au sein de l’entreprise pour sa mise en place.
En une crise il s’est imposé sans contrepartie. Contraint pour les employeurs mais aussi pour les collaborateurs. Parfois apprécié, tantôt subi.
Cette généralisation temporaire a crée de nouveaux rapports humains avec une nouvelle organisation du travail, de nouveaux modes collaboratifs et une nouvelle approche de management et de communication d’équipe.
Mais il a aussi généré une grande intrusion du professionnel dans le monde personnel, un manque d’espace physique qui limite la dissociation de ces 2 mondes, et une tendance plus poussée à l’hyperconnexion.
Qu’en sera t’il demain ?
Le télétravail était apprécié et demandé car il offrait un confort d’organisation, une meilleure concentration sans l’open space et une énergie plus grande sans transports. Mais en général à raison d’1 journée par semaine.
S’il devenait la norme, et la présence physique en entreprise l’exception, il ne sera pas autant apprécié et souhaité.
L’être humain reste (pour l’instant) un animal social qui a besoin de contacts, d’échanges réels, de ressentir des choses qu’un écran de visio ne permet toujours de palper.
70% de la communication reste non verbale : certes à travers un écran on perçoit une bonne partie de celle-ci. Mais cette écoute là ne remplace pas l’écoute de nos 5 sens en action qui capte énergétiquement, chimiquement et cognitivement des choses imperceptibles impactant réception et transmission des messages.
De ce point de vue, la technologie ne peut pas remplacer l’Homme.
Certes l’open space ne pourra sans doute plus exister dans cette configuration et une autre organisation du travail et de son espace (espace temps, espace physique, espace moral) va devoir se créer.
Mais le télétravail ne peut être la seule solution ni une pratique à généraliser.
Tout simplement car elle ne correspond pas à ce qu’est l’être humain au plus profond de lui-même dans sa recherche sociale.
Il va se développer mais ne pourra pas être uniformisé : il devra s’adapter aux typologies de salariés et à leurs envies et besoins.
Favoriser la flexibilité de l’employé sera la clé de ce nouveau monde collaboratif.